La crise : un paradis pour les actionnaires !!! (ATTAC)

La crise : un paradis pour les actionnaires

Les entreprises du CAC 40 ont réalisé 60 milliards d’euros de profits au premier semestre 2021, soit 41% de plus qu’au premier semestre 2019.
La hausse est même de 56% pour LVMH.
L’indice boursier du CAC 40 a progressé de 20% depuis le début de l’année, ce qui est un record…La crise se révèle être un paradis pour les actionnaires !

 

Rivière "La crise" - Aisne (02) © Cédric BERGER Rivière « La crise » – Aisne (02) © Cédric BERGER

 

Comment l’expliquer ?

Merci le gouvernement… et les précédents !

  • Sur fond de crise, des dizaines de milliards d’euros d’aides supplémentaires ont été versés, sans condition sociale, fiscale et écologique ou presque : depuis le début de la pandémie de Covid-19, près de 200 milliards d’euros d’aides supplémentaires ruissellent sur le secteur privé !
    100 % des multinationales du CAC40 ont touché des aides publiques liées au Covid-19.
    Y compris les 26 d’entre elles qui ont versé un généreux dividende en 2020 (comme Carrefour, LVMH, Veolia, Vinci…).
    Certaines ont licencié dans le même temps, caché leurs bénéfices dans les paradis fiscaux, ou ne respectent les accords de Paris sur le climat.

 

  • L’évasion fiscale reste toujours largement impunie : les entreprises du CAC 40 continuent de délocaliser artificiellement leurs bénéfices dans des paradis fiscaux comme le Luxembourg ou les Pays-Bas.

 

  • Les entreprises ont bénéficié de cadeaux fiscaux qui perdurent (ex. CICE transformée en exonérations sociales) et de certains nouveaux, notamment la baisse progressive des impôts sur les sociétés depuis 2017 (de 33% à 25% en 2022) et des impôts de production.

 

  • La politique de la BCE reste extrêmement généreuse, avec notamment des rachats d’actifs financiers.

 

Et surtout à qui ça profite ?

  • On peut s’attendre à des versements particulièrement importants pour les dividendes, pour « rattraper » toute baisse de l’année précédente, ainsi qu’à des rachats d’actions pour faire monter les cours.
    Les grands gagnants sont les actionnaires, au détriment de l’investissement et de l’emploi. D’ailleurs en 2020, les dividendes représentent 140% des profits du CAC40, selon l’Observatoire des multinationales.

 

  • Sur le fond de l’emploi, il faut rappeler que la plupart des entreprises qui composent cet indice ne réalisent pas l’essentiel de leur activité en France. Malgré la hausse des bénéfices, ces multinationales ont plutôt eu tendance à détruire de l’emploi. Ainsi, en 2020, malgré 4,7 milliards d’euros de bénéfices, LVMH a détruit 888 emplois en France, 13 000 dans le monde.

 

  • Sur le fond des recettes publiques, ce sont des multinationales qui pratiquent massivement l’évasion fiscale. Par exemple, LVMH détient 305 filiales dans les paradis fiscaux.

 

  • In fine, une forme de « retour à la normale » inacceptable !

 

La crise du Covid est un paradis pour les actionnaires, mais un enfer pour les précaires, les TPE et plus largement la population :

    • Dans le même temps, il n’existe pas de moyens publics suffisants mis dans les hôpitaux publics, comme le montrent les urgences obligées de fermer pendant l’été, une partie significative des lits fermés faute de personnel, des services toujours débordés par malades du Covid, un Ségur de la santé très loin de répondre aux besoins…)
    • sous prétexte d’économies budgétaires, la réforme de l’assurance chômage va baisser drastiquement les droits des chômeurs et Emmanuel Macron a annoncé sa volonté de reporter l’âge de départ à la retraite.
    • plus généralement, les caissières et tous les autres premières et premiers de corvée attendent toujours d’être revalorisées, les services publics s’étiolent par manque de moyens, le monde de la culture dépérit, les petites entreprises et le secteur non lucratif souffrent, tout comme l’essentiel des salariés, tandis que les pauvres s’appauvrissent et les précaires se précarisent.

Sources : observatoire des multinationales et rapports d’Attac

Décision du Conseil Constitutionnel – 5 août 2021

Le Conseil constitutionnel valide l’extension du passe sanitaire

Le Conseil constitutionnel a validé, jeudi 5 août, l’essentiel de la « loi relative à la gestion de la crise sanitaire » adoptée le 25 juillet, prévoyant l’extension du passe sanitaire à de nouveaux lieux recevant du public. Saisi par le premier ministre Jean Castex, ainsi que par 120 sénateurs et 74 députés, le Conseil constitutionnel a censuré deux passages.

Censuré par le CS :

Il ne sera pas possible, pour les employeurs, de rompre avant leur terme les contrats à durée déterminée (CDD) de salariés ou agents publics soumis au passe sanitaire mais qui n’en disposeraient pas, le Conseil constitutionnel refusant de créer « une différence de traitement entre les salariés selon la nature de leur contrat de travail ». Comme les salariés en CDI, ceux qui travaillent en CDD pourront cependant voir leur contrat « suspendu » et le versement de leur salaire interrompu.

Le Conseil constitutionnel censure le mécanisme de placement automatique « à l’isolement », pour dix jours, de toute personne testée positive au Covid-19. L’article 9 de la loi prévoyait que ces personnes soumises à une quarantaine aient interdiction de quitter leur lieu d’hébergement, sauf de 10 heures à midi et « en cas d’urgence ou pour des déplacements strictement indispensables », sous le contrôle de l’assurance-maladie et éventuellement du préfet.

Applicable :

  • L’extension du passe sanitaire du 9 août au 15 novembre

Depuis le 21 juillet, le passe sanitaire (preuve de vaccination complète, test négatif récent ou certificat de guérison) est obligatoire dans les parcs de loisirs et d’attractions, les musées, les cinémas et les théâtres, les salles de sport, les bibliothèques ou les foires.

À partir du lundi 9 août, selon le calendrier annoncé par le gouvernement, toute personne majeure devra posséder son passe sanitaire pour accéder aux restaurants, bars, trains longue distance, établissements de santé (sauf « en cas d’urgence ») et certains centres commerciaux (sur décision préfectorale). Les mineurs de plus de douze ans, éligibles à la vaccination depuis moins longtemps, seraient concernés à partir du 30 septembre.

Dans sa décision, le Conseil constitutionnel estime que la loi présente les « garanties » suffisantes, permettant une « conciliation équilibrée » entre la nécessité de protéger la santé de la population et les libertés constitutionnelles. Il rappelle que « ces dispositions n’instaurent ni obligation de soin ni obligation de vaccination », puisqu’un test négatif suffit. Et estime que « le législateur a circonscrit » l’application du passe sanitaire « à des lieux dans lesquels l’activité exercée présente, par sa nature même, un risque particulier de diffusion du virus ». Le Conseil constitutionnel écarte ainsi les arguments des parlementaires, qui y voyaient une atteinte « disproportionnée » à la liberté de circulation et au droit à la vie privée.

Sous peine de fermeture administrative, voire de sanction pénale (un an de prison et 9 000 euros d’amende), les gestionnaires de ces établissements devront vérifier que leurs clients ou usagers disposent bien du passe sanitaire. Si le Conseil constitutionnel reconnaît que cette opération représente pour eux « une charge supplémentaire », il estime qu’elle peut être « mise en œuvre dans un temps bref » et ne porte donc « pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre ».

Sur la question particulièrement sensible des établissements de santé, le Conseil considère que la présentation du passe sanitaire « n’a pas pour effet de limiter l’accès aux soins », puisqu’elle est limitée aux soins programmés et aux accompagnants. Reste que le texte ne définit pas de manière très précise ce qui relève des soins « d’urgence », laissant planer des doutes sur son application. Selon l’AFP, la décision serait laissée à « l’appréciation des soignants ».

Cette obligation de présenter le passe sanitaire peut se prolonger jusqu’au 15 novembre 2021, une date contestée par les députés ayant saisi le Conseil. Celui-ci estime qu’elle n’est pas « manifestement inadéquate au regard de la situation présente », dans un contexte de diffusion de variants plus contagieux.

Conformément à une décision précédente du Conseil, l’accès aux activités religieuses, politiques ou syndicales ne sera pas subordonné à la présentation du passe sanitaire.

  • L’obligation vaccinale pour les soignants 

Le principe même de cette obligation vaccinale n’était pas contesté devant le Conseil constitutionnel. Celui-ci se borne donc à rappeler qu’elle va entrer en vigueur de manière « progressive » . À partir du 15 septembre, les soignants non-vaccinés s’exposent à une suspension de leur contrat de travail et de leur rémunération.

  • Le passe sanitaire obligatoire pour certains professionnels 

À partir du 30 août, les salariés et bénévoles des établissements soumis au passe sanitaire (pour les clients) seront soumis à la même obligation, sous peine de suspension de leur contrat de travail jusqu’à la régularisation de leur situation. Ces dispositions sont jugées constitutionnelles. Selon les députés de gauche ayant saisi le Conseil, « trois millions » de salariés seraient concernés.

  • La prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans certains territoires d’outre-mer 

Pour le Conseil constitutionnel, le gouvernement s’est appuyé sur « des données scientifiques » pour déclarer l’état d’urgence à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin, lieux d’une « catastrophe sanitaire ». Les députés à l’origine de la saisine jugeaient la mesure « disproportionnée », alors qu’en outre-mer « l’État a failli dans sa politique de santé publique, notamment en matière de vaccination ».

  • Un délit de « refus du dépistage » pour les étrangers en instance d’expulsion

L’article 2 de la loi réprime le fait, pour un étranger, de se soustraire aux « obligations sanitaires nécessaires » à son expulsion. En pratique, s’il refuse de se prêter à un test PCR, il risquera trois ans de prison.

Sous réserve que le juge « vérifie la réalité » de ce refus, cet article est déclaré conforme à la Constitution. Le Conseil estime que le test « ne comporte aucun procédé attentatoire à l’intégrité physique, à la dignité des personnes » ou à « l’inviolabilité du corps humain ».

Le Conseil constitutionnel ne s’oppose pas non plus à une conservation plus longue des données de santé SI-DEP relatives au Covid-19, portée de trois à six mois, « au plus tard jusqu’au 31 décembre 2021 ». 

Sur la forme enfin, les députés soutenaient que l’examen du texte avait eu lieu dans des conditions « extrêmes », avec des délais tellement réduits qu’ils faussaient la « sincérité » des débats. Le Conseil constitutionnel n’a pas eu la même lecture.

Dès la décision connue, des manifestants réunis devant le Conseil constitutionnel depuis le début de l‘après-midi se sont mis en mouvement.

Surveiller et punir en pandémie

Surveiller et punir en pandémie

Il est temps de relire les quelques pages que le philosophe Michel Foucault consacrait à la gestion politique des épidémies. La réalité biologique du coronavirus n’est pas la seule à agir sur les corps. Les réflexions de Michel Foucault dégagent deux modalités combinables de politiques sécuritaires qui disciplinent les corps et semblent se réaliser aujourd’hui dans le contexte politico-sanitaire.

 

Épisode 60

Par Nicolas Guérin, Maître de conférences (HDR) en Psychologie à Aix-Marseille Université

* * *

Il est désormais impossible de rester indifférent à la redoutable actualité de la première partie du chapitre III de l’ouvrage de Michel Foucault paru chez Gallimard en 1975, Surveiller et punir, concernant la gestion des épidémies. « Redoutable actualité » car, bien que l’ouvrage de Foucault date de plus de 40 ans, qu’il porte lui-même sur des phénomènes sociaux vieux de plusieurs siècles (les épidémies de peste surtout) et qu’il dresse le portrait d’une société disciplinaire qu’on croirait disparue, voire franchement  dystopique, il est difficile de manquer ce en quoi les dispositifs disciplinaires et sécuritaires décrits par le philosophe se réalisent, au moins en France, dans le contexte sanitaire que nous connaissons aujourd’hui.

La thèse de Foucault concernant la gestion politique des épidémies n’est pas une théorie du complot. Foucault ne dit pas, par exemple, qu’un virus est fabriqué quelque part par des classes dominantes pour nourrir un dessein caché, comme celui d’asservir les populations par le biais d’une politique sanitaire autoritaire. L’idée de Foucault, résumée à grands traits, est plutôt que l’exercice du pouvoir peut trouver son plein accomplissement à l’occasion d’une épidémie. Comme si un lien organique existait entre la mécanique du pouvoir politique et le processus labile et instable de l’épidémie de sorte que, lorsque l’un et l’autre se rencontrent, le pouvoir lui-même mutait, semblable à un virus, pour finalement s’exercer dans une forme virulente, à la fois disciplinaire et sécuritaire.

Je ferai deux remarques et poserai une question, que j’adresse ici à la cantonade. Pour ce faire, je m’appuierai toujours sur ce qui me semble être le plus crucial parmi les remarques de Foucault sur la gestion des épidémies, tant ces quelques pages méritent de faire office pour nous tous de piqure de rappel, si j’ose dire.

Rêve politique d’épidémie et microphysique du pouvoir cellulaire

Première remarque : tout en décrivant le type de gestion sanitaire des épidémies de peste en Europe, Foucault rappelle qu’il « y a eu autour de la peste toute une fiction littéraire de la fête » (1) où les individus se démasquent et où les corps se mélangent sans respect ni distance, comme c’est aussi le cas dans les révoltes ou les émeutes. Bakhtine (2) soutient une idée voisine en remarquant que le corps à corps dans les scènes de carnaval chez Rabelais opère une rupture dans les semblants de l’ordre féodal (3). Mais Foucault ajoute que cette fiction littéraire de la fête autour de la peste trouve son envers dans « un rêve politique de la peste » (4) qui lui, au contraire, vise une société sectionnelle en séparant les corps pour appliquer ce que Foucault appelle ailleurs joliment (dans un chapitre intitulé non moins joliment « Les corps dociles ») une microphysique du pouvoir cellulaire (5). Chaque individu y est contrôlé, caractérisé pour lui-même et la multiplicité des individus y est mise en ordre. Au désordre de la fête et au mélange des corps dans l’épidémie, s’oppose « la discipline [faisant] valoir son pouvoir qui est d’analyse » (6) : « non pas la fête collective mais les partages stricts ; non pas les lois transgressées, mais la pénétration du règlement jusque dans les plus fins détails de l’existence et par l’intermédiaire d’une hiérarchie complète qui assure le fonctionnement capillaire du pouvoir » (7). Or cet envers et cet endroit résonnent aujourd’hui avec la méfiance, voire la criminalisation, du gouvernement à l’égard des rassemblements festifs des jeunes essentiellement.

Seconde remarque : Foucault distingue là, dans un contexte sanitaire d’inquiétude et d’égarement, deux modalités d’exercice du pouvoir dans une société disciplinaire. L’une est calquée sur la gestion de la peste. Elle génère des séparations multiples et procède par « quadrillage tactique » (8) de la population, comme ce peut être le cas aujourd’hui avec l’extension du « passe sanitaire » et les procédures de contrôle corrélatives appliquées à quasiment tous les domaines de la vie sociale et probablement professionnelle. L’autre modalité d’exercice du pouvoir est quant à elle calquée sur le modèle de la gestion de la lèpre. Elle se fonde sur l’exception comme condition de l’universel. Elle procède par l’exil et l’exclusion. Sa logique est binaire et son idéal est celui d’une « communauté pure » (9) comme c’est le cas maintenant avec le clivage de la population entre individus vaccinés versus individus non-vaccinés, la stigmatisation et l’ostracisation calculée des non-vaccinés réglées sur l’idéal d’un monde pur, immunisé, et purgé à jamais du virus et de ses variants.

Enfin Foucault souligne, et c’est précieux, que ces deux modalités d’exercice du pouvoir disciplinaire et sécuritaire, soit le quadrillage tactique d’une part, et l’exclusion d’autre part, ne sont pas incompatibles et qu’elles se combinent à partir du XIXéme siècle.

La question qui s’impose est la suivante : ne doit-on pas penser que nous assistons aujourd’hui, en France du moins, à la résurgence et au développement de ces deux modèles politiques disciplinaires ainsi qu’à leur combinaison ? Si tel est bien le cas, une structure combinée de dispositifs disciplinaires se répète et nous assistons, avec notre politique sanitaire, à un phénomène qui n’est pas aussi inédit qu’on a tendance à le dire. Il faudrait néanmoins compliquer les observations de Foucault avec les traits spécifiques de notre époque qui participent et renouvèlent la microphysique du pouvoir cellulaire : des enjeux socio-économiques colossaux et le traitement viral de l’information par les réseaux sociaux qui relaient les axiomes du pouvoir gouvernemental, influencent le milieu journalistique mais qui agissent aussi probablement, à leur tour, sur une partie des décisions politiques elles-mêmes.

Et si ce n’est pas une métaphore que de dire avec Foucault que les « rapports de pouvoir passent à l’intérieur des corps » (10), il faudra être attentif aux effets subjectifs des variants combinatoires plus ou moins raffinés de ces deux modalités de politique sécuritaire, dans le réel de chacun.

 

Notes

(1) M. Foucault, (1975), Surveiller et punir, tel Gallimard, Paris, p. 231.

(2) M. Bakhtine, (1970), L’œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Age et sous la Renaissance, tel Gallimard, Paris.

(3) Notons au passage qu’au moment des manifestations dites des « gilets jaunes », certains médias avaient eu l’intuition du phénomène social épidémique et contagieux, impliquant le corps, en qualifiant ce mouvement contestataire de « fièvre jaune ». Voir entre autres : L’Humanité, Le Point et La Provence.

(4) M. Foucault, op. cit., p. 231.

(5) Ibid., p. 175.

(6) Ibid., p. 231.

(7) Ibid., p. 231.

(8) Ibid., p. 231.

(9) Ibid., p. 232.

(10) Entretien de M. Foucault avec L. Finas, « Les rapports de pouvoir passent à l’intérieur des corps », Dits et écrits II, Quarto Gallimard, 2001, pp. 228-236.

Ordre des médecins : non au pass sanitaire obligatoire dans les hôpitaux

https://www.conseil-national.medecin.fr/publications/communiques-presse/pass-sanitaire-acces-soins
Pour l’Ordre des médecins, la mise en place du pass sanitaire ne doit pas limiter l’accès aux soins.

https://www.lunion.fr/id280892/article/2021-08-03/pass-sanitaire-lordre-des-medecins-met-en-garde-contre-le-risque-de-limitation

Recours contre le pass sanitaire

Recours contre le pass sanitaire

Collectif dejavu.legal

https://dejavu.legal/fr
Des avocats attaquent le pass sanitaire au Conseil constitutionnel au nom de « 50.000 citoyens »

« Le Conseil constitutionnel doit rendre le 5 août sa décision sur le texte de loi prévoyant l’extension de l’utilisation du pass sanitaire. Pour l’enjoindre à annuler ou retoquer ce projet, un collectif d’avocats a déposé un recours, signé par plus de 50.000 particuliers. »

A lire sur : https://www.capital.fr/economie-politique/des-avocats-attaquent-le-pass-sanitaire-au-conseil-constitutionnel-au-nom-de-50000-citoyens-1411076

Pass sanitaire : 50.000 citoyens déposent un recours devant le Conseil constitutionnel

15 cinéphiles sans pass sanitaire restent à la porte du Kerfany le 31 juillet 2021 !!!

Premières discriminations constatées à Moëlan sur mer

L’entrée au cinéma d’Art et d’Essais « le Kerfany » de Moëlan sur mer a été refusée à 15 personnes qui désiraient assister à la séance de ce samedi soir 31 juillet 2021, sous prétexte qu’elles ne disposaient pas de pass sanitaire !

Et « en même temps » 13 titulaires du pass sanitaire, filtrés et contrôlés consciencieusement par un bénévole flashant leurs QRcodes, étaient admis dans la salle qui dispose d’une jauge de plus de 150 places ….

Décision du Conseil d’Administration

Le Conseil d’Administration du cinéma aurait pu voter pour une jauge inférieur à 49, ce qui aurait dispensé tout le monde du pass vaccinal.
C’est bien le cas dans d’autres cinémas et lieux culturels.
Cela n’a pas été le cas à Moëlan et c’est bien le Conseil d’Administration du Kerfany qui est à l’origine de cette discrimination.
Les arguments avancés par le bénévole et membre du CA aux entrées étaient d’ordre financiers : il faut bien amortir  l’investissement d’agrandissement voté l’année dernière, soit 300 000 € ….

https://cinema-lekerfany.fr/FR/actualite/51/le-pass-sanitaire.html

Eh oui, on en est là, et pourtant il y a quelques mois on n’y aurait pas cru !!!

La Bobine de Quimperlé suit le même chemin … y compris pour les séances en plein air… UBUESQUE !!!
https://www.quimperle.bzh/vivre-a-quimperle/culture/le-cinema/