Mobilisation contre le nouvel incinérateur de Planguenoual : 11 décembre à Lamballe

 

Le collectif Alerte Incinérateur Planguenoual s’est rendu vendredi dernier 1er décembre à 11 h à la mairie de Lamballe Armor pour déposer sa contribution dans le cadre d’une consultation publique organisée par le Préfet durant quatre semaines.

En effet, Kerval, syndicat de traitement des ordures ménagères de la moitié des costarmoricains, demande au Préfet une DEROGATION pour être dispensé de mettre en place le traitement obligatoire des oxydes d’azote (NOx) sur l’incinérateur en fonctionnement.

Nous demandons une mise aux normes de cet incinérateur, traitement des oxydes d’azote compris, sans construction d’une nouvelle usine.

L’argumentaire du collectif est résumé dans le document de deux pages – simple, compréhensible – qui a été déposé et que vous trouverez ci-joint.

Vous pouvez également consulter la déposition complémentaire faite par Eau et Rivières de Bretagne, par le lien suivant : https://www.eau-et-rivieres.org/sites/erb.fr/files/pdf/22/2023-11-30-Pref22-DmdDerogationVLE-Kerval-Contribution%20ERB.pdf

Ouest-France, Le Télégramme et Tébéo étaient présents.

En pièces jointes et par le lien ci-après, la bonne couverture médiatique de notre action (reprise de nos arguments mais il est regrettable que Le Télégramme ne montre que 2 personnes alors que nous étions 10, à un moment où les gens sont au travail).

http://www.tebeo.bzh/video/lamballe-un-incinerateur-qui-inquiete/

Au moins une journaliste a reçu des pressions pour tenter de l’empêcher de relayer notre action.

La mairie de Lamballe Armor n’avait même pas pris la peine de mettre le dossier de 220 pages à la disposition du public pendant quatre semaines.

Lamballe Armor refuse de mettre ce point à l’ordre du jour de son prochain conseil municipal du 11 décembre alors que le Préfet a sollicité son avis sur la demande de Kerval.

Kerval ne démord pas de sa politique ruineuse, climaticide, polluante et totalement aberrante et a publié le 30 novembre un appel d’offres pour la poursuite de l’exploitation de l’incinérateur actuel et la construction et l’exploitation du nouvel incinérateur : un marché de 353 millions € !!!

Juteux marché en perspective pour Suez et des factures qui vont flamber pour les usagers… pendant que, bla bla, fleurissent les discours incantatoires sur la nécessité de réduire les déchets.

Alors continuons ensemble le combat !

 SOYONS NOMBREUX LUNDI PROCHAIN

11 décembre, à partir de 18 h

à Lamballe

au 41, rue St-Martin pour assister au conseil municipal (dans la salle de l’hémicycle de Lamballe Terre & Mer)

Covoiturage possible à partir de Saint-Brieuc (départ à 17h30 du parking de la Croix Lambert, en face de la Poste)

Il s’agit de dénoncer la folie de la politique déchets de Kerval et de rappeler les conseil municipal de Lamballe Armor à ses devoir (avis à émettre sur la demande de dérogation en cours, participation à la définition de la politique déchets de Kerval comme le demande la Cour des Comptes, tri à la source des fermentescibles ou “biodéchets” obligatoire partout à partir du 1er janvier 2024)

Merci de faire circuler cet appel.

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Collectif Alerte Incinérateur Planguenoual

  • ARPE
  • Eau et rivières de Bretagne
  • Erquy Plurien Environnement
  • Extinction Rébellion Saint-Brieuc
  • Glaz Natur
  • Stop Méthane Plouha
  • Urgence Climatique Armor
  • Zéro Waste pays de Saint-Brieuc

alerteincinerateurplanguenoual@gmail.com

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1er décembre 2023
DEPOSITION
relative à une demande de dérogation
formulée par le syndicat Kerval Centre Armor
afin de ne pas mettre en place de système de
traitement des oxydes d’azote émis par
l’incinérateur de Planguenoual

Dossier mis à la disposition du public du 6 novembre au 1er décembre 2023
Dossier accessible sur le site internet de la préfecture, en mairie de Lamballe Armor, Andel, Hénansal et Saint-Alban.

Arrêté préfectoral du 18 octobre 2023 organisant les modalités de mise à disposition du public
https://www.cotes-darmor.gouv.fr/contenu/telechargement/64614/536869/file/Lamballe-Armor-Kerval%20Centre%20Armor%20AP%20CP.pdf

Dossier : résumé non technique en 16 pages + dossier complet en 221 pages. https://www.cotes-darmor.gouv.fr/Actions-de-l-Etat/Environnement-et-transition-energetique/Installations-classees-industrielles/Consultations-du-public2/Lamballe-Armor-UVE-Kerval-Centre-Armor/Dossier-de-reexamen-IED-et-derogation-aux-prescriptions-IED
La directive européenne IED (Directive sur les Emissions Industrielles) du 24 novembre 2010 fait obligation aux exploitants d’installations industrielles polluantes d’employer les MTD (Meilleures Techniques Disponibles) et de fournir périodiquement au préfet un dossier permettant le réexamen de leurs conditions d’exploitation au vu de ces MTD et, si nécessaire, l’actualisation des conditions de l’autorisation préfectorale.

Dans le dossier de réexamen fourni concernant l’incinérateur en fonctionnement à Planguenoual, on lit que Kerval s’est engagé à apporter des améliorations techniques au process sur divers points. En revanche, Kerval ne souhaite pas faire les investissements lui permettant de se doter des Meilleures Techniques Disponibles concernant la limitation des émissions d’oxydes d’azote (NOx).
Le dossier précise qu’il existe deux techniques de traitement possibles qui ont chacune leur inconvénient, la 1ère a un coût élevé, la 2ème crée d’autres pollutions.
Ainsi on lit, en page 16 du résumé non technique :
« – l’atteinte de la NEA-MTD (Niveau d’Emission Associé aux MTD) sur les NOx apporterait un gain sanitaire trop faible au vu du coût que cela représenterait sur la durée de la dérogation demandée ;
– la solution la plus simple règle le problème des NOx mais en crée d’autres (émissions notablement plus importantes de NH3 et de CO2 ). »

Kerval demande donc une DEROGATION pour pouvoir continuer à fonctionner durant 5 ans (jusqu’à l’arrêt de cet incinérateur en 2028 et la mise en route du nouveau), en dépassant les normes d’émissions d’oxyde d’azote
(NOx) : 400 mg/Nm3 (soit 82 tonnes par an) au lieu des 150 mg/Nm3.
Les NOx sont des irritants respiratoires puissants, pouvant créer des lésions pulmonaires, et qui participent à la formation de l’ozone et aux pluies acides.

NOS OBSERVATIONS
1 – On nous parle de transparence alors que, depuis le début, il manque l’essentiel !
Il s’agit du 4ème dossier qu’il nous a été donné de lire cette année : celui soumis par Kerval à la concertation publique organisée du 17 avril au 17 mai 2023 + le dossier fourni à l’appui d’une demande de recours à une
Délégation de Service Public pour l’incinérateur en projet (présenté en réunion de la CCSPL du 19/06/23) + le bilan d’activité 2022 de Kerval (CCSPL du 24/10/23) + le présent dossier.

Il ne s’agit en réalité que d’un semblant de concertation puisque nous sommes mis devant le fait accompli : il n’est question que du projet de construction d’un nouvel incinérateur : aucun élément d’information ne nous est fourni sur l’alternative de la rénovation de l’incinérateur actuel.
Où est L’ETUDE qui a mis les deux hypothèses dans la balance, si elle existe ?
On a seulement entendu en réunion publique du 4 mai que 10 millions € aurait permis de prolonger de 10 ans la durée de vie de cet incinérateur. Investissement à comparer sérieusement avec les « 100 à
120 millions € » pour un incinérateur devant fonctionner 25 ans !

2 – Dans le présent dossier aussi, il manque l’essentiel !
Nous lisons qu’il n’est pas envisageable de mettre en place un traitement des oxydes d’azote en raison de son coût : « la réduction catalytique SCR, est la plus performante, mais présente un ratio coût-efficacité bien trop
conséquent (34 k€/tonne évitée), bien au-delà des valeurs de référence (5 et 20 k€/t) du BREF transversal ».
Nous aurions aimé connaître le coût, en valeur absolue, de la mise en place de ce traitement.
Il figure peut-être dans LA DEMANDE DE DEROGATION ELLE MEME mais celle-ci faisant l’objet d’un document à part, elle N’EST PAS FOURNIE (voir p. 105/221) !
Nous en sommes réduits à nous référer au rapport de novembre 2020 de la Cour des Comptes qui évalue la mise aux normes incontournable à 3,73 millions € et la mise aux normes avec progression limitée du taux de valorisation à 5,83 millions €. Très loin du coût faramineux d’un nouvel incinérateur !
La technique n’est pas nouvelle : un gros dossier pour noyer le lecteur et lui faire oublier l’essentiel.

3- Ce dossier rappelle et illustre remarquablement les deux tristes réalités suivantes :
A – Les limites réglementaires d’exposition aux polluants ne sont pas du tout fixées en fonction des risques pour notre santé que ces polluants nous font courir !
Les Valeurs Limites d’Emissions (VLE) des polluants sont fixées en fonction du niveau qu’il est techniquement possible d’atteindre grâce aux MTD (Meilleures Techniques Disponibles).

B – Sous couvert d’améliorations, toujours plus de pollutions.
Au fur et à mesure que de nouvelles sophistications du process industriel sont conçues par des ingénieurs-chercheurs, les incinérateurs (et autres usines polluantes) sont obligées – périodiquement – de faire réexaminer
leurs conditions d’autorisation.
Le principe paraît louable : apporter des améliorations pour que l’usine pollue moins. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue ceci :
1) Les émissions toxiques préoccupantes sont toujours là (aériennes mais aussi aqueuses et solides) : métaux lourds, HCl, HF, SO2, NH3, dioxines, furanes, PCB ET toutes les molécules qui ne sont ni réglementées ni
mesurées, comme les PFAS (des centaines de molécules différentes de ces redoutables « polluants éternels »), etc, etc, aucune équipe de scientifiques n’étant capable de dresser la liste de tout ce qui sort de ce chaudron !
S’agissant des émissions d’oxydes d’azote de l’usine, il est choquant de lire qu’elles « ne contribuent pas beaucoup à la dégradation de la qualité de l’air du territoire de Lamballe Terre & Mer » alors qu’avec une part
de 5,1 % des émissions de NOx sur LTM, l’incinérateur représente très vraisemblablement le plus gros point d’émissions de NOx du territoire !
En tout état de cause, dénonçant l’incohérence du projet de nouvel
incinérateur, nous demandons la mise aux normes de cet incinérateur avec traitement des oxydes d’azote.
2) Si certaines émissions polluantes sont diminuées par tonne incinérée, comme on incinère un tonnage de plus en plus important et que les incinérateurs se multiplient, la pollution globale augmente ( effet « rebond »).
3) Surtout, cette démarche s’inscrit dans une fuite en avant technologique qui assure aux ingénieurs-chercheurs, bureaux d’études et cabinets de conseil, aux fabricants de matériel et constructeurs d’usines de pouvoir
engranger des solides profits.
Le solutionnisme technologique braque nos yeux sur les performances
techniques de l’incinérateur pour faire oublier qu’on doit s’intéresser à la racine du problème : le volume des déchets à incinérer qui ne cesse de grossir et qu’il n’est jamais question de diminuer, seulement de mieux
traiter.
De surcroît, on oublie très facilement que la construction d’une nouvelle usine, au lieu de la réhabilitation de l’actuelle, représente en elle-même de considérables émissions de GES et une grosse consommation de
ressources de toutes sortes, génératrices en amont de pollutions diverses et variées non prises en compte.
►►Kerval se garde de nous fournir des éléments d’information nécessaires à un choix éclairé car la concertation n’est qu’un vain mot puisque Kerval n’entend pas laisser de choix.
►►Nous continuons d’en appeler à une rénovation-mise aux normes de l’incinérateur actuel sans augmentation de capacité, seule façon de permettre d’ouvrir la voie à une politique de réduction des déchets,
au travers notamment du tri à la source des fermentescibles et d’une taxation incitant les usagers à de meilleures pratiques.

VOIR EN ANNEXE NOTRE ARGUMENTAIRE plus complet du 28 août 2023.
Nous ne perdons pas de vue que ces incinérateurs, qui grossissent et se multiplient et qui sont de plus en plus onéreux, sont un cadeau fait aux industriels, payé par nos deniers d’usagers :
– une aubaine pour les industriels de l’incinération (Suez, Veolia, Guyot) et pour les acteurs économiques locaux qui attendent de pouvoir incinérer leurs déchet  dans la nouvelle usine ;
– et SURTOUT, UN SOUTIEN PUISSANT ET INDISPENSABLE aux industriels du plastique et autres déchets produits par un gaspillage insensé des ressources.
Il s’agit de continuer à surproduire et à surconsommer, sans considération pour la raréfaction des ressources (pétrolières et autres), pour les rejets toxiques, pour le dérèglement climatique.

Continuez braves gens, nous « valorisons » vos déchets (incinérateur, (incinérateur, usine de CSR Ti Valo associée à des « chaudières » nouvelles versions de l’incinération, centre de tri et filières de recyclage).

 

Vaccination Covid : un collectif de Sages-femmes porte plainte contre le ministre de la Santé

Un collectif de sages-femmes porte plainte à la CJR (Cour de Justice de la République), contre M. Rousseau, ministre de la Santé, pour propos mensongers concernant l’absence d’effets secondaires de la vaccination contre le Covid.

Les sages-femmes sont empêchées d’accéder à l’information et interdites d’informer leurs patientes (pour un « choix libre et éclairé »).

 

Communiqué du collectif de sages-femmes « SF Clés »
Plainte à la CJR contre le ministre de la Santé

 

Notre collectif « SF Clés (Sages-Femmes pour un Choix Libre et Éclairé en Santé) » a porté plainte à la CJR (Cour de Justice de la République) contre Monsieur ROUSSEAU ministre de la santé pour ses propos mensongers du 3 octobre 2023 sur France-Inter concernant l’absence d’effets secondaires de la vaccination contre la COVID 19.

Notre collectif s’est joint à l’action du Pr PERRONNE, de Xavier AZALBERT
(journaliste) et de tous les Collectifs de Victimes.

Conscientes de l’enjeu de nos responsabilités de sages-femmes et de nos contacts réguliers avec les patients, nous nous sommes très vite interrogées devant les affirmations contradictoires des médecins, chercheurs et scientifiques, tant en France qu’à l’étranger, sur l’efficacité réelle des
vaccins et leur éventuels effets indésirables, notamment sur les femmes enceintes.
Nous avons suivi de très près les publications scientifiques depuis le début de l’émergence de l’épidémie de COVID afin d’apporter le maximum de sécurité médicale à nos patientes et leurs enfants à naître, tout en respectant notre code de déontologie.
Nous avons également questionné l’ordre des sages femmes, sans recevoir de réponse sur l’opportunité de la vaccination pour les femmes enceintes et ses potentiels effets secondaires, non seulement sur elles mais sur leurs enfants à naître, d’autant qu’il n’y avait aucune étude préalable, les femmes enceintes étant exclues des études des laboratoires.

Nous avons interrogé notre ordre précisément sur deux études à destination des femmes enceintes :

La première, l’étude COROPREG, qui a été annoncée par le ministre de la Santé au mois de mai 2020 et qui a pour objectif de connaître l’incidence de l’infection maternelle COVID19, sa gravité et les conséquences sur la morbi-mortalité maternelle et néonatale.
Aucune réponse n’a été faite par l’INSERM et il est étonnant que les conclusions de cette étude, annoncée il y a bientôt 3 ans, ne soient pas connues.

La seconde, l’étude COVACPREG qui a été lancée en avril 2021 dans le but « d’enrichir les connaissances sur les vaccins contre la COVID 19 et leurs éventuels effets indésirables chez les femmes ».
Pourtant, là encore, 2 années après avoir débutée, aucun résultat de
cette étude n’est disponible et l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) reste silencieuse…

Le Conseil National de l’ordre des sages-femmes dans son « FAQ sur la COVID 19 » a écrit[1] :
“Que risquent les sages-femmes qui participent à des opérations de désinformation ou qui dissuadent leurs patientes de se faire vacciner ?”

Et sous l’onglet “voir la réponse ” :
“Les autorités qui en seraient avisées peuvent porter plainte contre celles-ci pour mise en danger de la vie d’autrui tandis que le Conseil Départemental peut porter plainte pour manquements déontologiques”

Cette menace nous inquiète dans la mesure où les résultats des études à destination des femmes enceintes ne sont pas disponibles, nous privant de ressources concernant l’efficacité et l’innocuité des derniers vaccins contre la Covid 19[2].

Dès lors comment affirmer, comme le fait le ministre de la Santé, qu’il n’y aurait pas d’effets indésirables de la vaccination ?
Cette affirmation est trompeuse au regard des effets indésirables déclarés à l’ANSM.
De plus, nous constatons que les femmes sont fréquemment touchées par des troubles du cycle suite à la vaccination contre la Covid 19.
Nous nous sentons empêchées par la menace menacées d’exercer notre devoir de donner une information claire, honnête et transparente à nos patientes.
Comment respecter notre code de déontologie qui nous interdit de promouvoir un traitement insuffisamment validé sur le plan scientifique (art R.4127-314 du Code de la santé publique) ?
D’autant que nous avons interdiction d’aliéner notre indépendance professionnelle sous quelque forme que ce soit (article R.4127-307).

Contrairement au ministre de la Santé, nous ne pouvons pas dire à une femme que la vaccination contre la COVID 19 est sans risque.

C’est la raison de notre action.
[1] https://www.ordre-sages-femmes.fr/faq-covid-19/
[2] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-09/rapport_evaluation_place_des_vaccins_cominarty_bivalents_original.omicron_ba.1_et_origninal._omicron_ba.4-5.pdf

Contact : sf.cles@protonmail.com

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Sur le sujet des effets secondaires, voir également les plaintes en Allemagne :

https://www.dw.com/fr/sante-vaccination-covid-effets-secondaires-plaintes-allemagne/a-66079029

 

 

 

Affaire du « 8 décembre » : le droit au chiffrement et à la vie privée en procès

Affaire du « 8 décembre » : le droit au chiffrement et à la vie privée en procès

Le 3 octobre prochain s’ouvrira le procès de l’affaire dite du « 8 décembre ». Sept personnes sont accusées d’association de malfaiteurs terroriste. Pour construire le récit du complot terroriste, les services de renseignement de la DGSI chargés de l’enquête judiciaire, le parquet national antiterroriste (PNAT) puis le juge d’instruction instrumentalisent à charge le fait que les inculpé·es utilisaient au quotidien des outils pour protéger leur vie privée et chiffrer leurs communications. Face à cette atteinte inédite, que nous documentions longuement il y a quelques mois, le temps de ce procès va donc être crucial dans la bataille contre les velléités récurrentes de l’État de criminaliser des pratiques numériques banales, sécurisées et saines, pratiques que nous défendons depuis toujours.

Article à lire en entier sur le site de la Quadrature du Net, par ici : https://www.laquadrature.net/2023/10/02/affaire-du-8-decembre-le-droit-au-chiffrement-et-a-la-vie-privee-en-proces/

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Dans la presse (pas toute) :
Témoignage de Camille et de Chloé, son avocate : https://www.auposte.fr/ultra-gauche-quand-lantiterrorisme-deraille-le-proces-de-ceux-appeles-les-8-decembre/

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Pour mémoire :

Procès des inculpé·es du 8 décembre 2020 : Appel à soutien

Alerte aux Toxiques : Valérie Murat a besoin de votre soutien pour pouvoir faire appel !

MAJ 24 octobre : il semble que le compte est bon, merci à toutes et à tous !

Échéance au 10 novembre prochain, et il reste 10 000 € à trouver !

Communiqué de l’association “Alerte aux Toxiques” :

Oct 12, 2023 — 

Bonjour à toutes et tous,

J’espère que vous allez bien depuis tout ce temps !

Après ces longs mois de silence, je reviens vers vous au sujet de Valérie Murat, suite à sa condamnation à verser 125000 euros + les dépens, aux vins de Bordeaux. C’est en effet prochainement que la somme devra être versée. Dans cette optique, nous relançons la cagnotte qui est toujours en ligne et toujours active, pour l’aider à réunir les fonds nécessaires.

Pour celles et ceux qui le peuvent, nous savons combien les temps sont difficiles, et le souhaitent, vous pouvez participer via le lien suivant :

https://gofund.me/e8e48dfd

En vous remerciant toutes et tous,

Très cordialement,

Marie-Lys.

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Pour mémoire, c’était en novembre 2021 : https://pig.log.bzh/2021/11/14/vins-de-bordeaux-hve-suite-valerie-murat-devra-payer-125000-e-pour-pouvoir-faire-appel/

Soutien PIG BZH à l’association « ALERTE AUX TOXIQUES »

L’Appel le plus cher de l’histoire de la justice civile !

« Valérie Murat a deux ans pour s’acquitter de la somme, et ça vous donne le droit que l’affaire soit examinée… c’est l’appel le plus cher de l’histoire de la justice civile ! », a ironisé son avocat Eric Morain. « Le CIVB cherche à m’asphyxier et à faire de moi un martyr, ils n’y parviendront pas », a réagi Valérie Murat.

Audiosurveillance algorithmique à Orléans : la CNIL donne raison à La Quadrature sur l’illégalité du dispositif

En 2021, La Quadrature du Net avait attaqué un dispositif d’audiosurveillance algorithmique déployé à Orléans dans le cadre d’une convention avec l’entreprise de surveillance Sensivic. Cette semaine, la CNIL vient de nous donner raison en soulignant l’illégalité de ce dispositif technopolicier.

En 2021, la ville d’Orléans concluait avec une startup locale, Sensivic, un contrat pour expérimenter une nouvelle forme de surveillance policière de l’espace public : l’audiosurveillance algorithmique (ASA). Comme ce qui avait été tenté à Saint-Étienne, le projet consistait à déployer des « détecteurs de sons anormaux » (c’est-à-dire des « mouchards ») sur des caméras de surveillance.

L’ASA est un des composantes de la Technopolice qui s’affirme sur le territoire français, aux côtés de la vidéosurveillance algorithmique (VSA), des drones ou de la reconnaissance faciale. Il est essentiel de la freiner et de la combattre partout où elle se déploie. C’est la raison pour laquelle nous avions donc attaqué la convention entre Orléans et Sensivic, aussi bien devant la justice administrative que devant la CNIL. C’est aujourd’hui que la CNIL, après plus de deux ans d’instruction, vient de nous donner raison.

Article à retrouver sur le site de LQDN :

Audiosurveillance algorithmique à Orléans : la CNIL donne raison à La Quadrature sur l’illégalité du dispositif

Un vieux rêve …

On en parlait déjà en 1974 : Conversation secrète

:)))

Le Tour de France de Secrets Toxiques arrive dans les Côtes d’Armor !!!

L’étape costarmoricaine du Tour de France de Secrets Toxiques se déroulera du 8 au 26 septembre.

Elle fait suite, en Bretagne, aux étapes de Loire Atlantique (avril 2023), du Morbihan (mai 2023) et du Finistère  (juin 2023) et précède la dernière étape bretonne (prévue pour février 2024)

Étape Costarmoricaine en détails

Saint Brieuc – au Club 6 :

8 septembre 2023
20 h
~~~~~~~
Participe au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Dr Jean François Deleume (porte parole de Alerte Médecins Pesticides)

Biozone – foire bio de Mûr de Bretagne :

10 septembre  2023
11 h
Projection débat au sein de la foire biologique de Mûr de Bretagne
~~~~~~~
Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Un.e membre du GAB 22 (Groupement des Agriculteurs.trices Biologiques 22)

Secrets Toxiques tiendra un stand pendant les 2 jours de la foire bio, venez nous y retrouver !!!
et / ou nous y aider !!!

Guingamp  : cinéma Les Korrigans

11 septembre
20 h

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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Yann CHERITEL (président du GAB  22)
Thomas MADEC, (administrateur de la Conf 22)
Dominique LE GOUX (référente Santé et Environnement à Eau et Rivières de Bretagne)

 

Lannion : cinéma Les Baladins

14 septembre
20h30
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Participent au débat :
Pierre Henri Gouyon : Professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
+ Intervenant.e.s actualisé.e.s en fonction des confirmations

Tremargat : au festival Festi-Dour

23 septembre 2023
horaire à venir
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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Un.e membre du GAB 22 (Groupement des Agriculteurs.trices Biologiques 22)

Paimpol : la Fabrique à Paroles

2 rue de Run Baëlan à Paimpol
La Fabrique à Paroles

26 septembre
20h30
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Participent au débat :
Isabelle Georges (CA de Secrets Toxiques et collège des gestionnaires de Pig Bzh)
Guy Le Hénaff (Administrateur d’Eaux et Rivières de Bretagne 22)

Colloque :

Saint Brieuc : amphithéâtre 5 – campus  MAZIER
Bâtiment C / 2, avenue Antoine Mazier
22015 Saint-Brieuc

21 septembre 2023 – 18 – 21  h

Invité.e.s :
Andy Battentier : directeur de campagne de Secrets Toxiques
Pierre Henri Gouyon : Professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle
Murielle Lepvraud députée LFI NUPES
Colette Nagat membre de CSVPO et Victime des pesticides (Comité de Soutien aux Victimes des Pesticides de l’Ouest)

Le professeur Gilles Eric Séralini poursuit en diffamation les journalistes qui défendent Bayer Monsanto : rendez vous le 1er septembre à Paris

Le professeur Gilles Eric Séralini poursuit en diffamation les journalistes qui défendent Bayer Monsanto : rendez vous le 1er septembre à Paris

Un des fondateurs de la campagne Secrets Toxiques, le Pr. Seralini, attaque ceux qui défendent Monsanto-Bayer

Le 17 janvier 2019, Envoyé Spécial réalisait une émission sur les pesticides au glyphosate, dont le RoundUp, basée sur plusieurs reportages. L’un de ces reportages, intitulé « Monsanto : la fabrique du doute », faisait état des pratiques de la firme pour empêcher coûte que coûte la reconnaissance de la dangerosité réelle du glyphosate.
Ce reportage montre notamment comment Monsanto a orchestré une campagne de désinformation autour du Pr. Seralini et l’étude « Long term toxicity of a ROUNDUP herbicide and a ROUNDUP-tolerant genetically modified maize », publiée par une équipe de chercheurs rassemblée par le Professeur Gilles-Eric Seralini.

Le reportage dénonce les pratiques de ghostwriting de la firme, et l’existence d’un accord secret entre le directeur de la revue ayant initialement publié l’étude, qui l’a ensuite rétractée, avant qu’elle ne soit republiée dans une autre revue.

Malgré l’existence documentée de cette campagne active de décrédibilisation de travaux scientifiques gênants pour la firme, trois journalistes, à la suite de la diffusion de l’émission, ont reproché à Envoyé Spécial de donner la parole au Pr. Gilles-Eric Seralini, le traitant de « fraudeur », ou l’accusant d’avoir produit une « tromperie » ou une « étude fausse ».
Cette accusation est, pour un scientifique et un fonctionnaire titulaire dans l’exercice de ses fonctions, d’une gravité extrême, puisqu’elle met en doute l’éthique professionnelle appuyant la sincérité de ses travaux et est susceptible de le faire révoquer.

C’est la raison pour laquelle le Pr. Gilles-Eric Seralini a décidé de poursuivre en diffamation les journalistes ayant produit ces accusations.

Ce procès est le huitième du genre, et tous les accusateurs de Gilles-Eric Seralini ont été à ce jour condamnés pour diffamation.

Cela a été raconté dans l’ouvrage L’Affaire Roundup à la lumière des Monsanto Papers (Actes Sud, 2020).
Les travaux du Pr. Seralini ont contribué à démontrer les mensonges de Monsanto sur la toxicité des produits au glyphosate dans des procès ayant permis d’obtenir des indemnités pour 100.000 malades aux Etats-Unis.

Il est inadmissible que ces accusations infamantes continuent à servir d’appui pour décrédibiliser des recherches mettant en avant la dangerosité réelle des pesticides, dans lesquels des résidus de pétrole non déclarés et de l’arsenic ont été détectés.

Pendant que certaines et certains sont occupé·es à mettre en doute la probité de scientifiques sincères et sérieux, les scandales de l’agrochimie se poursuivent.
Début juin, plusieurs journaux européens révélaient que des géants du secteur ont dissimulé la toxicité de leurs produits pour le cerveau en développement.
Des milliers d’articles scientifiques font aujourd’hui état de nombreux effets délétères des pesticides sur la santé et l’environnement, alors que la règlementation prévoit que l’innocuité de ces produits soit prouvée avant leur autorisation. La règlementation n’est donc pas respectée, au détriment des citoyennes, des citoyens et de la biodiversité.

La science est un des outils qui permettent de faire face à la crise climatique et environnementale en cours et de révéler les inepties du système d’autorisation des pesticides.
Nous ne pouvons accepter que ses résultats soient manipulés pour servir les intérêts des pollueurs. Nous ne pouvons accepter que les chercheurs et chercheuses à la recherche de la vérité se fassent trainer dans la boue parce qu’ils ont dérangé les intérêts des pollueurs.

C’est pourquoi Secrets Toxiques appelle scientifiques, représentant·es politiques et militant·es, à se rassembler en soutien à Gilles-Eric Seralini.

Rendez vous le 1er septembre 2023

à 13h30

devant le tribunal de grande instance de Paris 17° (Métro Porte de Clichy)

lors de l’audience du procès qu’il attente en diffamation contre celles et ceux qui l’ont traité de fraudeur

Nous nous rassemblerons pour défendre le droit à une science indépendante et sans compromission, contre les mensonges et les manipulations de l’agroi-ndustrie, et pour un changement de modèle agricole.

Organisation de covoiturage

https://www.mobicoop.fr/covoiturages-evenements/3230/Rassemblement-en-soutien-a-Gilles-Eric-Seralini-1er-septembre

Participation aux frais de justice du Professeur Séralini

Une cagnotte a été mise en place pour aider le Professeur Séralini à régler les frais de justice.

Formulaire de participation :

L’équipe de Secrets Toxiques vous invite à remplir ce formulaire de participation afin que nous pouvoir communiquer avec les participants et les participantes, et pour que celles et ceux qui désirent assister à l’audience le signalent :
https://framaforms.org/rassemblement-de-soutien-a-gilles-eric-seralini-1er-septembre-1692708179

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Retrouvez cette info et beaucoup d’autres sur le site de Secrets Toxiques : https://secretstoxiques.fr

Plogoff: 10ème rando antinucléaire en présence de délégations japonaise, allemande et galloise

27 août 2023

à Plogoff

Rando anti-nucléaire

Les particularités de la rando cette année:

– La présence de délégations japonaise, galloise et allemande.

– Chaque étape de la rando sera ponctuée par des textes en lien avec l’atome et ses dangers.
Les lectures seront agrémentées musicalement.

Une équipe d’adhérents de Sortir du Nucléaire Cornouaille et de Plogoff mémoire d’une lutte vous concoctent cette prestation.

– Après le pique-nique, prises de paroles sur l’actualité nucléaire et environnementale.

– Après la rando, la soirée continue, dès 18H, à Penguel en Mahalon : débat avec nos ami.e.s japonais.e.s autour d’un film sur un combat anti-nucléaire au Japon.

Buffet campagnard, soupes et charcuteries et boissons ;   participation libre pour notre hôtesse Valérie .
Des gâteaux seront bienvenus pour le dessert.

Vous et vos ami.e.s êtes attendu.e.s pour ces retrouvailles de fin d’été .
Faites circuler l’info !

Programme de la rando et présentation de la délégation japonaise :

Visite d’une délégation de militantes antinucléaires
japonaises à Plogoff août 2023
A l’occasion de la 10 ème randonnée de l’association Plogoff Mémoire d’une Lutte, le dimanche 27 août prochain, nous accueillerons trois militantes antinucléaires japonaises accompagnée du cinéaste Masabumi Uchiya.

Pourquoi cette visite de nos amies japonaises ?
Michiko Yoshii est une universitaire japonaise (Okinawa) qui s’est intéressée depuis de nombreuses années au nucléaire au Japon et au Vietnam. Lors de ses recherches, elle a eu l’occasion de rencontrer des militantes antinucléaires dans la préfecture de Mie qui se situe au sud de la ville de Nagoya.
Sur la côte est de l’île de Honshù, les communautés de pêcheurs s’opposent depuis plus de 50 ans à l’installation d’une centrale nucléaire sur le site de Ashihama.
Par trois fois les projets du gouvernement
japonais et de CEPCO ont été refusés par la population.
Aux côtés des pêcheurs, des femmes ont joué un rôle important dans l’abandon de ces projets successifs.
Deux d
e ces dernières, Noriko OGURA (81 ans) et Ena HAYASHI, seront des nôtres fin août.


Rapide chronologie de la lutte contre le projet de Ashihama
1963 : Le site de Ashihama est retenu par le gouvernement japonais pour la construction d’une centrale nucléaire par la compagnie d’électricité CEPCO.
Inquiets des conséquences du chantier luimême sur la pêche et de potentiels rejets radioactifs de la centrale pouvant contaminer la faune halieutique, 400 bateaux manifestent contre le projet.
Le gouverneur de la
gion, constatant l’état de division des populations, y met fin en 1967.
1987 : La croissance des activités industrielles au japon entraîne une demande accrue d’électricité et pousse le gouvernement central à soutenir un nouveau projet de CEPCO.
Les
habitants sont une nouvelle fois divisés, entre ceux qui y voient la possibilité d’un développement économique (emplois, routes, hôpital,…) et ceux, notamment des femmes, qui craignent des possibles rejets radioactifs dus au fonctionnement des réacteurs atomiques. Le maire de la ville de Taiki soulève d’autre part la question de la sécurité du futur lieu d’implantation de la centrale nucléaire, un tsunami ayant complètement détruit la petite ville toute proche de Nishiki en 1944.
Face à ces oppositions, la compagnie électrique CEPCO propose une compensation financière importante à la coopérative des pêcheurs, qui refusent. Pour trancher la question, les citoyens organisent une campagne de signatures, à l’issue de laquelle 800 000 personnes disent non au projet.
Finalement, ce dernier est de nouveau annulé en 2000 et les communautés locales divisées retrouvent la paix et leur mode de vivre ensemble.
Février 2011 : Pour répondre à une nouvelle croissance de la demande d’électricité, CEPCO lance un troisième projet, lui aussi abandonné suite à la catastrophe de Fukushima en mars 2011.


Programme de la visite
vendredi 25 août : arrivée à Quimper.
samedi 26 août : visite de Quimper le matin. Déplacement au Fret (presqu’île de Crozon) laprèsmidi, à proximité de la base des sousmarins nucléaires de l’île Longue, et rencontre avec des représentants du CIAN 29 (Collectif pour l’Interdiction des Armes Nucléaires 29)
dimanche 27 août : randonnée antinucléaire à Plogoff, rythmée tout le long du parcours par des lectures à voix haute de textes littéraires en rapport avec le nucléaire.
Rencontredébat autour d’un film avec nos invitées japonaises à Penguel à Mahalon en fin d’aprèsmidi.
La
rencontre se terminera sur place par un buffet campagnard.
lundi 28 août : visite de la commune de Plogoff et rencontre avec des militantes ayant participé à la lutte des années 7080
mardi 29 août : départ de Quimper


Ashihama, une petite vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=O1aWM1ii6Sw
Traduction de la légende de la vidéo :
« Randonnée sur la plage d’Ashihama, préfecture de Mie, Japon. Ashihama
était un site potentiel pour l’implantation d’une centrale nucléaire. Mais la
catastrophe de Fukushima a changé la donne. »

 

Procès des inculpé·es du 8 décembre 2020 : Appel à soutien

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À toutes les organisations, collectifs autonomes, militant·es et syndicats de notre camp social.

Nous sommes des proches, ami·es, familles et soutiens, et nous mobilisons depuis le 8 décembre 2020 pour soutenir les personnes ciblées par l’opération antiterroriste de cette même date.

Depuis plus de deux ans, nous avons affronté les murs des prisons avec des campagnes contre l’isolement carcéral (envoi de centaines de cartes postales et tribunes unitaires contre l’acharnement carcéral), avec la participation à des manifestations (Journées Nationales contre les Violences Pénitentiaires, mobilisations contre les Violences d’Etat, rassemblements), avec des recours administratifs contre l’État, etc.

Et nous affrontons encore aujourd’hui les murs du silence médiatique et politique dû au stigmate “terroriste”.

Nous vous appelons à vous mobiliser concernant cette “Affaire du 8 Décembre”, qui sera jugée du 3 au 27 octobre prochain, et plus généralement contre l’extension sans précédent de l’arsenal antiterroriste.

Nous sommes tous·tes concerné·es !

Merci de prendre le temps de LIRE et de PARTAGER cette invitation.

Salutations libertaires,
Soutien812bzh.

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Le 8 décembre 2020, la DGSI accompagnée de policiers sur-armés (GAO, RAID) ont effectué une opération antiterroriste aux quatre coins de la France. Cette opération violente a conduit à l’arrestation de neufs militant·es, puis à la mise en examen de sept d’entre elleux, dont cinq ont ensuite fait plusieurs mois de détention. Iels sont inculpé·es pour “association de malfaiteurs terroristes” (Art. 421) et “refus de communiquer ses conventions de chiffrement”

Nous les réunissons sous la bannière “libertaire” mais leurs engagements et aspirations politiques n’étaient pas identiques, chacun·e militant dans des luttes différentes: soutien aux familles réfugiées, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’Etat, squat d’activités politiques et culturelles, écologie et défense de la cause animale, implication dans des Zones A Défendre, activisme dans la scène punk, féminisme, engagement pro-kurde contre DAESH, mouvement Gilets Jaunes, etc. Ce sont des camarades de longue date des luttes sociales.

Nous avons dénoncé dès le début ce montage médiatique et politique qui n’a d’autre but que d’approfondir la militarisation de la répression sur les mouvements contestataires et d’assimiler l’idée de Révolution sociale à l’horreur du terrorisme djihadiste.

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POUR PLUS DE DÉTAILS: L’affaire du 8 décembre: c’est quoi ?
https://soutien812.blackblogs.org/2022/01/30/un-recit-de-laffaire-du-8-12/
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Depuis plus de deux ans nous continuons de poser inlassablement la question: qui terrorise qui ?! Regardons la violence en face! Combien de millions de personnes plongées dans la pauvreté? Combien de mort·es dûes à l’inaction climatique ou à la banalisation quotidienne de l’extrême-droite? De la destruction de l’hopital public à l’explosion des ventes d’armes, les vrais terroristes se cotoyent dans les plus hautes sphères de l’État et de l’industrie.

Les récents évènements ne cessent de prouver la banalisation de l’usage des forces antiterroristes et l’engrenage de violence dans lequel s’enfonce la Macronie jour après jour, emportant avec elle une large part de l’opinion publique. Cela nous rappelle qu’une mesure d’exception finit toujours par s’appliquer massivement et qu’il n’y aura pas de retour en arrière sans que nous n’agissions.

Alors que les attaques fascistes se multiplient en toute impunité, des camarades doivent se défendre d’un projet terroriste inconnu, sous un chef d’inculpation qui ne nécessite même pas la preuve de l’existence d’un projet pour vous condamner!

C’est pourquoi aujourd’hui nous préparons la mobilisation en vue du procès des inculpé·es du 8/12.

Après plus de deux années d’instruction à charge, le juge a ainsi décidé de maintenir les accusations de la DGSI. Les inculpé·es passeront devant la Chambre 16 (antiterrorisme) du tribunal correctionnel de Paris. Le procès se déroulera du 3 au 27 octobre. Et les inculpé·es du 8/12 risquent aujourd’hui encore plusieurs années de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende.

Dans le contexte judiciaire actuel particulièrement violent envers les révolté·es (de Sainte-Soline aux jeunes des quartiers populaires, en passant par les militant·es kurdes), les juges ont eu la main très lourde. Il ne fait aucun doute que ce procès sera fortement instrumentalisé par le pouvoir.

Imaginez: LE PROCÈS DE L’ULTRAGAUCHE! Quelle aubaine.

Sauf que les inculpé·es du 8/12 ne sont pas plus -ultra- que n’importe qui. Iels ont leurs éthiques, leurs modes de vie et leurs idéaux d’émancipation sociale. Et le projet de “s’en prendre aux forces de l’ordre” est une pure invention de la DGSI. Aucun inculpé ne se préparait à ce type d’action suicide. Mais à l’ère de la post-vérité, le vrai est un moment du faux.

Cette construction policière a été créée pour approfondir la répression et pousser le mouvement social à voir l’ennemi en son propre camp.  Demain, ce sera peut-être vous qui serez dans le viseur. Ce scénario (même faux) sert déjà le clan fasciste au pouvoir, il vient valider la vieille litanie des manifestant·es tueur·euses de flics. Suite à l’extrême répression à Sainte Soline, Darmanin brandissait cet “attentat déjoué d’ultragauche” sur les plateaux télés.

Un procès politique ne sert pas à punir des individus mais un mouvement, nous appelons donc à la solidarité de toutes les composantes de la contestation sociale.

Laisserez-vous Darmanin inscrire dans la jurisprudence que l’idéal révolutionnaire est un projet terroriste?
Ne laissons pas l’État franchir ce cap!

NOUS APPELONS À :

DEUX RASSEMBLEMENTS DEVANT LE TRIBUNAL DE PARIS (Porte de Clichy)

Le jour de l’ouverture (3/10) et celui du verdict (27/10). Que ce moment soit un bâton dans les roues du Tribunal médiatique et nous permette de faire sauter leurs imaginaires!

UNE SEMAINE DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

du 16 au 23 septembre. Devant les ambassades françaises, consulats ou institutions, entreprises ou infrastructures, tout ce qui représente la terreur de l’État français. Par tous les moyens que vous trouverez beaux et réjouissants.

L’ORGANISATION D’ÉVÈNEMENTS DE SOUTIEN

Dès le mois de septembre jusqu’à la fin du procès.

LA MÉDIATISATION DE L’AFFAIRE DU 8/12

La diffusion de nos contenus dans vos réseaux sociaux, vos journaux et médias (affiches, tracts, témoignages et podcasts sont disponibles sur notre blog).

AU SOUTIEN FINANCIER

Les quatre semaines de procès coûteront plusieurs milliers d’euros à chaque camarade. Ici, une cagnotte en ligne : https://www.cotizup.com/soutien-8-12

LA DIFFUSION DE CET APPEL À VOS ORGANISATIONS CAMARADES

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COMMENT AIDER ? PLUS D’INFOS ICI :

https://soutien812.blackblogs.org/comment-aider/
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8 / 12 – Invitation à soutien – 6 juillet – 18h – Cours de la Manu (Morlaix)

Communiqué des soutiens des inculpé.e.s du 8 décembre :

Nous, proches et soutiens aux inculpé.es du 8 décembre,

invitons toutes les organisations, collectifs, partis, militant.es et syndicats attachés aux libertés fondamentales à se mobiliser concernant « l’Affaire du 8 Décembre » et plus généralement contre l’extension sans précédent de l’arsenal antiterroriste.

L’AG des Luttes du Pays de Morlaix, qui se tient chaque jeudi à 18h dans la Cour de la Manufacture, a accepté que nous prenions un temps pour présenter cette affaire et que nous en débattions.

RDV Jeudi 6 Juillet à 18 heures. Cour de la Manufacture, Morlaix.

Merci de prendre le temps de lire et de partager l’invitation.

Soutien812bzh.

°°°

Le 8 décembre 2020, la DGSI accompagnée de policiers sur-armés (GAO, RAID, CRS) ont effectué une opération antiterroriste aux quatre coins de la France.

Cette opération d’une violence inouïe a conduit à l’arrestation de neufs militant.es, que nous réunissons sous la bannière « libertaire » mais dont les engagements politiques étaient divers et dans des régions différentes: soutien aux familles réfugiées, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squat d’activités politiques et culturelles, écologie et défense de la cause animale, implication dans des Zones A Défendre, activisme dans la scène punk, féminisme, etc.

Sur ces neufs personnes, sept seront mises en examen pour « association de malfaiteurs terroriste » (cinq sont placées immédiatement en détention, dont un à l’isolement). Ces personnes ne se connaissent pas toutes. Certaines ne s’étaient cotoyées qu’une fois dans leur vie (pendant le confinement).
Mais toutes avaient comme point commun une personne, ciblée par la DGSI depuis son retour du Rojava en 2018: Libre Flot.

Depuis le début, les inculpé.es contestent les accusations.
Encore aujourd’hui, leurs avocat.es et leurs soutiens se questionnent sur les raisons pour lesquelles les arrestations ont réellement eu lieu.
Le mystère tient au fait que les inculpé.es vivaient dans des régions différentes et menaient leurs projets de vie et engagements militants.
Huit mois après les éléments qu’on leur reproche, l’évidence était qu’il n’y avait aucun groupe et aucune organisation.
Alors pourquoi le déclenchement de cette affaire ?

°°° RETOUR RAPIDE SUR L’ANNÉE 2020 °°°

Au travers de la communication politique et médiatique qui eût lieu après leurs arrestations, on peut comprendre l’opportunité qu’à saisie Darmanin (car la DGSI est sous les ordres du Ministère de l’Intérieur, n’oublions pas).

Année 2020, la crise du COVID vient mettre un terme à une mobilisation naissante. L’État choisit une gestion guerrière de la crise sanitaire.
En Juin 2020, à la sortie du confinement, le mouvement BlackLivesMatter était à son apogée en France, avec une mobilisation historique devant le Tribunal de Paris. La question des meurtres policiers et du racisme d’État était dans toutes les bouches. La Justice condamnait L’État pour « fautes lourdes » pour des affaires de violences policières, le Conseil de l’Europe épinglait la France suite aux violences policières envers les journalistes.
Le gouvernement passait dans l’empressement deux lois sécuritaires particulièrement graves: la loi séparatisme et la loi sécurité globale.
La vidéo du tabassage de Michel Zecler passait sur tous les écrans, deux semaines avant les arrestations du 8 décembre.

Du côté du pouvoir, on entendait: « il n’y a pas de violences policières », « nous allons casser du casseur », etc.

C’est dans ce contexte anxiogène de surenchère sécuritaire que le pouvoir lançait cette arrestation que personne n’attendait. « Vague projet d’action violente » qui viserait des « policiers ou des militaires », des « activistes violents d’ultragauche préparaient un attentat », etc. En illustration à ces fables anxiogènes, des images de « casseurs » dans les journaux, alors même qu’aucun fait de manifestation n’étaient reprochés aux inculpé.es. Le PNAT s’empressait de faire fuiter des éléments du dossier dans Le Point, avec les photos de trois inculpé.es.

Ce récit est virtuel, l’accusation de s’en prendre aux forces de l’ordre a été abandonnée. L’affaire était donc un montage policier minutieusement construit par la DGSI, amplifié par le PNAT et les médias d’extrême-droite, ayant pour fonction d’étendre l’usage de l’arsenal antiterroriste (ce qui s’est allègrement passé les mois qui ont suivis) aux luttes sociales.

°°° POURQUOI CA VOUS CONCERNE AUSSI? °°°

– Les expérimentations liberticides se font toujours sur le dos de minorités ou de figures du coupable. La perfection des outils répressifs sur les uns, permet toujours la répression des autres. La loi de 1936 sur la dissolution des ligues d’extrême droite en est l’exemple le plus clair aujourd’hui. Cette loi créée pour lutter contre le fascisme a été retournée en quelques années contre les mouvements décoloniaux. Autre exemple: le développement du fichage ADN a utilisé l’argument de la lutte contre la pédocriminalité pour l’élargir ensuite à l’ensemble des manifestant.es.

– En matière d’antiterrorisme, la séquence post-2015 a permis un recul des libertés fondamentales inouïe, d’une rapidité sans précédent. Les jurisprudences en matière d’ « association de malfaiteurs terroristes » ont été délirantes. Elles permettent tout et n’importe quoi et sont décriées depuis des années par les défenseur.euses de l’Etat de Droit.
Inversement de la charge de la preuve (ce n’est plus à l’accusation de prouver ce qu’on vous reproche, mais à vous de prouver que c’est faux), répression préventive (arrêtés avant d’avoir organisé quoi que ce soit), présomption de culpabilité (vous êtes punis avant même d’avoir été jugés), etc.

– Ancrer dans le Droit et l’opinion publique que: des militants partenaires des mouvements sociaux et des luttes écologistes sont des terroristes. La place qui est donnée aux opinions politiques dans l’affaire du 8.12 est prépondérante, et le but est d’assimiler à une menace terroriste toute idée de révolutionnaire. Les inculpé.es de Tarnac l’avaient déjà dit à leur époque. La définition du terrorisme dans le droit décrit de manière précise ce qui constitue inévitablement… une révolution.

– Les militants qui se confrontent à l’ordre établi et transgressent les lois, sont traités comme des criminels et leurs actes sont systématiquement dépolitisés. C’est un phénomène récent, alors que les délits politiques étaient considérés comme tels il y a quelques décennies encore. L’antiterrorisme est l’étape supérieure à cette dynamique, elle fait rentrer l’activisme radical dans le panel des « menaces à la sécurité intérieure » et donc permet le déploiement de moyens quasi militaires contre de simples sabotages (comme on vient de le voir avec les Soulèvements de la Terre, mais la SDAT avait déjà mené des opérations contre d’autres camarades : Ivan, Inculpé.es du 15 juin Limousin, etc.).

– L’antiterrorisme est une police administrative dont le développement est très dangereux. On assiste à un usage sans précédent de mesures administratives : interdictions de territoire, assignations à résidence, OQTF, MICAS, etc. Des militants de pays voisins ont été jetés en CRA ces derniers mois. Ces mesures permettent de réprimer des activistes sur de simples « notes » du Ministère de l’Intérieur.

– Il y a quelques années encore, réprimer des militants parce qu’ils auraient peut-être envisagé de s’organiser pour mener des actions, c’était de l’ordre de la dystopie. Même les actions violentes étaient traitées de manière moins virulente dans les médias il y a 40 ans. Baser des accusations sur les simples notes des services de renseignement est très grave. Ces services sont protégés par le Secret-Défense, ils peuvent allègrement mentir puisque ça toujours fait partie des techniques utilisées par les services secrets. Que la Justice ne prenne aucun recul ni précaution envers des accusations secrètes; alors que les inculpé.es dénoncent avec force et minutie les mensonges, manipulations et inventions pures de la DGSI; est très inquiétant pour l’avenir des luttes sociales en France.

– Une idée fausse existe au sein des milieux militants aujourd’hui, qui consiste à penser que les mesures d’exception telles que l’antiterrorisme ne viseraient que les activistes les plus radicaux. Cette idée témoigne d’une incompréhension de la dynamique à l’œuvre : la militarisation de l’État.
La mise au pas de la population est indispensable au bon fonctionnement d’un régime militaire. Dans ce régime, il n’y a pas de place à l’opposition. Le moindre grain de sable dans les rouages devient une menace.

– Les cibles de la DGSI sont aussi les journalistes d’investigation, qui révèlent notamment des éléments des agissements géopolitiques français et de la corruption qui œuvre au plus haut sommet de l’État. Certains journalistes ont reçu des coups de pression ces dernières années de la part de la DGSI.

– Des membres de la CGT ont été arrêtés par la DGSI et traités en criminels. Dans le cadre d’un mouvement de grève ils ont été mis en examen pour cybercriminalité.

°°° PLUS DE 2 ANNÉES DE SOUTIEN °°°

Nous menons une lutte depuis plus de 2 ans pour soutenir, dénoncer et médiatiser cette affaire. Des tribunes ont été signées avec un panel large de personnalités et d’organisations de gauche. Des campagnes internationales ont été organisées avec des actions de soutien dans plusieurs pays d’Europe. Des dizaines d’évènements de soutien, de rassemblements et de concerts ont eu lieu.

Malgré tous ces efforts déployés, principalement par les proches des inculpé.es (famille et ami.es) encore trop de personnes ignorent ce qu’il en est réellement de cette affaire.

Pourtant les manœuvres abjectes de la DGSI ont traversé récemment les frontières suite à deux articles. Un dossier réalisé par la Quadrature du Net qui revient sur la criminalisation des outils de chiffrement : https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-comportement-terroriste/

Ainsi qu’une tribune qui a suivi cette révélation, réunissant plus de 130 acteur.ices de l’informatique libre dans le monde : https://www.laquadrature.net/2023/06/15/tribune-attaches-aux-libertes-fondamentales-dans-lespace-numerique-nous-defendons-le-droit-au-chiffrement-de-nos-communications/

°°° SE RENSEIGNER SUR L’AFFAIRE DU 8.12 °°°

Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette affaire, il existe trois blogs de soutien :

Blog des comités (toulouse, paris) : soutienauxinculpeesdu8decembre.noblogs.org
Blog rennais : https://soutien812.net
Blog international : https://solidaritytodecember8.wordpress.com

Ici, quelques liens vers des articles utiles à la compréhension de l’affaire :

– Récit d’une mise en examen: https://lundi.am/Affaire-du-8-decembre-recit-d-une-mise-en-examen-pour-association-de

– Témoignage de Libre Flot: https://oip.org/temoignage/lisolement-rend-le-reel-irreel/

– Tribune en soutien à Libre Flot: https://www.humanite.fr/societe/l-homme-du-jour-libre-flot-744399

– André Hébert, ancien volontaire du Rojava: https://lundi.am/Andre-Hebert-ancien-volontaire-du-Rojava-repond-a-Mediapart

– Analyse de la Quadrature du Net: https://www.laquadrature.net/2023/06/05/affaire-du-8-decembre-le-chiffrement-des-communications-assimile-a-un-comportement-terroriste/

– Brochure qui revient sur toute l’affaire: https://soutien812.blackblogs.org/wp-content/uploads/sites/1922/2023/05/Inculp%C3%A9es8D%C3%A9cembre.pdf

– Un ouvrage sur le Rojava: https://www.syllepse.net/syllepse_images/la-commune-du-rojava.pdf

– La contestation du dossier par les avocat.es : https://soutien812.blackblogs.org/2022/01/30/la-justice-sentete-dans-laffaire-du-8-decembre/

– Les interrogatoires politiques de la DGSI: https://soutien812.blackblogs.org/wp-content/uploads/sites/1922/2022/12/SuperTerro_A4.pdf