27 août 2023
à Plogoff
Rando anti-nucléaire
Les particularités de la rando cette année:
– La présence de délégations japonaise, galloise et allemande.
– Chaque étape de la rando sera ponctuée par des textes en lien avec l’atome et ses dangers.
Les lectures seront agrémentées musicalement.
Une équipe d’adhérents de Sortir du Nucléaire Cornouaille et de Plogoff mémoire d’une lutte vous concoctent cette prestation.
– Après le pique-nique, prises de paroles sur l’actualité nucléaire et environnementale.
– Après la rando, la soirée continue, dès 18H, à Penguel en Mahalon : débat avec nos ami.e.s japonais.e.s autour d’un film sur un combat anti-nucléaire au Japon.
Buffet campagnard, soupes et charcuteries et boissons ; participation libre pour notre hôtesse Valérie .
Des gâteaux seront bienvenus pour le dessert.
Vous et vos ami.e.s êtes attendu.e.s pour ces retrouvailles de fin d’été .
Faites circuler l’info !
Programme de la rando et présentation de la délégation japonaise :
Visite d’une délégation de militantes antinucléaires
japonaises à Plogoff août 2023
A l’occasion de la 10 ème randonnée de l’association Plogoff Mémoire d’une Lutte, le dimanche 27 août prochain, nous accueillerons trois militantes antinucléaires japonaises accompagnée du cinéaste Masabumi Uchiya.
Pourquoi cette visite de nos amies japonaises ?
Michiko Yoshii est une universitaire japonaise (Okinawa) qui s’est intéressée depuis de nombreuses années au nucléaire au Japon et au Vietnam. Lors de ses recherches, elle a eu l’occasion de rencontrer des militant–e–s antinucléaires dans la préfecture de Mie qui se situe au sud de la ville de Nagoya.
Sur la côte est de l’île de Honshù, les communautés de pêcheurs s’opposent depuis plus de 50 ans à l’installation d’une centrale nucléaire sur le site de Ashihama.
Par trois fois les projets du gouvernement japonais et de CEPCO ont été refusés par la population.
Aux côtés des pêcheurs, des femmes ont joué un rôle important dans l’abandon de ces projets successifs.
Deux de ces dernières, Noriko OGURA (81 ans) et Ena HAYASHI, seront des nôtres fin août.
Rapide chronologie de la lutte contre le projet de Ashihama
1963 : Le site de Ashihama est retenu par le gouvernement japonais pour la construction d’une centrale nucléaire par la compagnie d’électricité CEPCO.
Inquiets des conséquences du chantier lui–même sur la pêche et de potentiels rejets radioactifs de la centrale pouvant contaminer la faune halieutique, 400 bateaux manifestent contre le projet.
Le gouverneur de la région, constatant l’état de division des populations, y met fin en 1967.
1987 : La croissance des activités industrielles au japon entraîne une demande accrue d’électricité et pousse le gouvernement central à soutenir un nouveau projet de CEPCO.
Les habitants sont une nouvelle fois divisés, entre ceux qui y voient la possibilité d’un développement économique (emplois, routes, hôpital,…) et ceux, notamment des femmes, qui craignent des possibles rejets radioactifs dus au fonctionnement des réacteurs atomiques. Le maire de la ville de Taiki soulève d’autre part la question de la sécurité du futur lieu d’implantation de la centrale nucléaire, un tsunami ayant complètement détruit la petite ville toute proche de Nishiki en 1944.
Face à ces oppositions, la compagnie électrique CEPCO propose une compensation financière importante à la coopérative des pêcheurs, qui refusent. Pour trancher la question, les citoyens organisent une campagne de signatures, à l’issue de laquelle 800 000 personnes disent non au projet.
Finalement, ce dernier est de nouveau annulé en 2000 et les communautés locales divisées retrouvent la paix et leur mode de vivre ensemble.
Février 2011 : Pour répondre à une nouvelle croissance de la demande d’électricité, CEPCO lance un troisième projet, lui aussi abandonné suite à la catastrophe de Fukushima en mars 2011.
Programme de la visite
– vendredi 25 août : arrivée à Quimper.
– samedi 26 août : visite de Quimper le matin. Déplacement au Fret (presqu’île de Crozon) l’après–midi, à proximité de la base des sous–marins nucléaires de l’île Longue, et rencontre avec des représentants du CIAN 29 (Collectif pour l’Interdiction des Armes Nucléaires 29)
– dimanche 27 août : randonnée antinucléaire à Plogoff, rythmée tout le long du parcours par des lectures à voix haute de textes littéraires en rapport avec le nucléaire.
Rencontre–débat autour d’un film avec nos invitées japonaises à Penguel à Mahalon en fin d’après–midi.
La rencontre se terminera sur place par un buffet campagnard.
– lundi 28 août : visite de la commune de Plogoff et rencontre avec des militant–e–s ayant participé à la lutte des années 70–80
– mardi 29 août : départ de Quimper
Ashihama, une petite vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=O1aWM1ii6Sw
Traduction de la légende de la vidéo :
« Randonnée sur la plage d’Ashihama, préfecture de Mie, Japon. Ashihama
était un site potentiel pour l’implantation d’une centrale nucléaire. Mais la
catastrophe de Fukushima a changé la donne. »